Pourquoi être trop positif nous fait du mal ?

Hello mes petits Rêveurs ! Il est temps de parler du monde des bisounours ! Le courant de pensée dit « positif » est partout. Il faut absolument être heureux et positif en toutes situations. Exprimer des émotions telles que la tristesse ou le désespoir nous conduit parfois à l'isolement. Pourquoi ? Parce que les positifs H24 refusent le négatif. Ils ne veulent pas l’avoir autour d’eux mais refusent aussi de le voir en eux. Ce courant pourrait être assimilé à de l’extrémisme… L’extrémisme du bonheur aveugle, sourd et insensible. qui nous a été donné était celui d’un parent mort, ou du frère mort avant notre naissance peut influencer notre vie ? Et si la maladie dont je souffre venait de secrets ou de non-dits familiaux ? Est- ce que je répète le schéma des femmes de ma famille ? Voilà autant de questions auxquelles la psychogénéalogie ou le transgénérationnel répondent.

MEDICAL

Alexandrine Louvié

2/17/2023

Sommaire

1.Qu'est-ce que la pensée positive ?

2.Est-ce si simple ?

3.Mais alors, faut-il être fataliste ?

4.Du cercle vicieu au cercle vertueu pour engager la loi de l'attraction

6.Bienveillance et apprentissage, les maitres môt du bonheur

Qu'est-ce que la pensée positive ?

Le concept de pensée positive est apparu avec le pasteur Norman Vincent Peale, auteur américain de nombreux ouvrages dont le premier paru en 1952 « la puissance de la pensée positive ». Dans ce livre il met en avant qu’il ne sert à rien de se plaindre, que l’échec n’existe pas et que la reprogrammation de notre conscient vers le beau et le positif attire à nous succès, victoire et positif.

Par la suite de nombreux auteurs, coach et conférenciers ont développé la pensée positive en faisant le raccourci simple : « ce à quoi tu penses le plus t’arrive. Alors ne pense que bonheur et positif et c’est ce que tu auras en retour ».

Est-ce si simple ?

Désolé de vous décevoir mes petits rêveurs mais non !

Nous sommes acteurs de notre vie, c’est indéniable. Nous pouvons moduler nos pensées pour tendre vers des sentiments positifs. Mais nous ne pouvons pas constamment fonctionner en marche forcée bonheur. Tout simplement parce que nous sommes des êtres humains et que nous sommes doués d’émotions. Nos sentiments (tristesse, joie, colère, jalousie, rancœur, bonheur, sentiment d’être perdu…) sont nos moteurs, ils modifient aussi notre perception de la réalité. Serge Marquis, nous en dresse un tableau clair dans son livre « on est foutu, on pense trop ».

Imaginez que vous vous leviez le matin et que vous soyez en retard. Vous vous dites que vous allez être en retard au travail, et là tout vient se mettre entre vous et votre bureau. Ca va de la voiture qui a du mal à démarrer, aux travaux qui forment un bouchon, à la petite mamie qui met un temps infini à traverser… Vous pensez retard, vous êtes en retard.

La pensée positive vous dirait simplement de prendre votre temps, de regarder les fleurs sur le bas-côté de la route, de ne pas porter attention à vos sentiments pour les remplacer par des pensées remplies de chatons et de papillons (bon là j’exagère… Quoique je l’ai vraiment entendu). Ici votre émotion n’est pas à négliger, vous êtes peut-être déjà stressé par ce que la situation au travail est difficile.

Mais alors, faut-il être fatalistes ?

Bien sûr que non ! Je les aime les bisounours moi !

Il faut être entre deux, être réaliste. Je pourrais même dire optimaliste comme l’enseigne Tal Ben Sahar, le professeur de bonheur qui enseigne à Harvard.Reprenons notre exemple du réveil qui n’a pas sonné. Vous vous levez et tout l’univers vous envoie des raisons d’être encore plus en retard. Les ruminations vont bon train, vous vous demandez ce que vous avez fait pour mériter ça, que vous allez encore passer une mauvaise journée au travail à cause de votre retard à la réunion….

Alors soyons réaliste, vous êtes en retard c’est un fait on ne peut pas le changer. À ce moment présent votre réveil n’a pas sonné et vous n’êtes pas dans le bon timing, votre Égo (encore lui !) se charge de faire monter la pression. Il s'ensuit une montée de stress (tachycardie, sensation d’inconfort, contraction musculaire, hyperventilation ,somatisation intestinale…).

Vous êtes coincé dans les bouchons de toute façon, alors revenez à vos sens (l’ouïe, l’odorat, le toucher, le goût, la vue). Revenir à trois de ces sens permet de déconnecter le mental. Et portez attention sur votre état émotionnel (comment je me sens, quel est mon sentiment dominant ici). En prenant conscience de vos sentiments vous pourrez comprendre que votre vision de la réalité est biaisée et que vous allez voir tout en dramatique et noir. Le futur n’existe pas, le passé est déjà écrit, mais le présent vous avez prise dessus grâce à vos émotions.

Une fois le retour au calme fait et la mise au point sur vos émotions faites vous pouvez prendre du recul. Et pourquoi pas commencer cette réunion dans votre voiture via le téléphone le temps d’arriver physiquement. Vous maîtrisez vos sujets, vous êtes compétent… Et puis si vous vous grattez le nez personne ne vous verra !

Aller du cercle vicieu au cercle virtueu pour engager la loi de l'attraction

Ce qu’on appelle le cercle vicieux sont les sentiments négatifs qui nous poussent à ruminer et être dans le marasme négatif et le non-mouvement. Le cercle vertueux sont les sentiments positifs qui nous amènent à en ressentir d’autres et de passer à l’action. Vous retrouvez un des piliers de la pensée positive.

Faire régulièrement « sa météo intérieure » permet de prendre conscience du cercle que l’on empreinte. Comment je me sens là maintenant ? Si je suis triste, angoissé, fatigué, je vais avoir plus tendance à interpréter ce qui m’arrive de façon négative. En en prenant conscience, on peut changer à l’instant présent sa perception. Bon c’est OK, je suis triste, mais pourquoi ? Cela peut venir d’une situation bloquée, de la perte d’un proche, d’une rupture. Vous ne pouvez pas changer ce qui s’est passé, la vie n’est pas linéaire et les épreuves font partie du lot. On ne peut pas être heureux tout le temps.

Mais en ayant conscience de ses sentiments, on peut prendre du recul et observer la situation sous un autre angle. Ok, je suis bloqué sur cette situation, qu’est-ce que je peux faire pour avancer ? Si je ne peux pas débloquer la situation maintenant. Qu’est ce qui est positif pour moi déjà en ce moment ? Qu’est-ce qui va bien ? Pour quelle chose je suis reconnaissant ? Qu’est-ce que j’ai déjà ? La gratitude est un sentiment puissant, il nous permet de faire le point sur ce qui va là, ici et maintenant. Il nous emmène vers le cercle vertueux (joie, amour, bonheur). Rentrer dans le cercle vertueux n’efface pas nos épreuves, il nous permet de faire une pause, de voir ce qui va pour relativiser et retrouver notre potentiel et mobiliser nos ressources. Notre perception de la réalité ayant changé nous pouvons attirer à nous des personnes ou situations qui vont nous aider. Tout cela simplement parce que nous avons fait le point sur nos sentiments, pris conscience de ce schéma, utiliser la gratitude pour faire le point et inverser la vapeur. Notre vue n’est plus polluée par les sentiments négatifs et nous pouvons être dans l’action et entrevoir des solutions.

La prise de conscience est un point de départ essentiel, mais Rome ne s’est pas faite en un jour. La vie est faite de victoire, de retard, d’échec, de succès, de bonheur, de détours. Nous ne pouvons pas être heureux tout le temps. Par contre nous pouvons décider de suivre le chemin de la gratitude et du réalisme (l’optimalisme dirait Tal Ben Sahar). Acceptons avec bienveillance d’être des être imparfaits et en apprentissage constant. Reprenons contact avec notre corps (les somatisations qu’ils nous envoient), nos émotions (le filtre le plus puissant de notre réalité), notre souffle pour redevenir acteur de notre vie sans la subir. Être bienveillant c’est accepter que nous ne puissions pas être au top du bonheur tout le temps, mais que consciemment on en sème des graines autour de nous.

À bientôt pour un nouvel article mes petits rêveurs !

Bibliographie

« La puissance de la pensée positive », Norman Vincent Peale, les éditions de l’homme

« Du perfectionnisme à l’optimalisme : l'apprentissage de l’imperfection », Tal Ben Sahar, édition de poche

https://journals.openedition.org/edso/16794?lang=en

https://www.cambridge.org

Bienveillance et apprentissage, les maîtres mots du bonheur

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