Et si on parlait de solitude?

Ce mot qui fait peur juste en le prononçant de nos jours, si on allait plus en profondeur.

Alexandrine Louvié

9/14/20225 min read

Hello mes petits Rêveurs !

Et si on parlait d’un sujet sensible aujourd’hui… La solitude. La solitude est une douleur quand on l’affronte au début. Tu as l’impression d’être au milieu d’un océan, personne aux alentours, pas un bateau, pas un rivage… Personne qui peut venir te secourir. Dans ce mal-être où tu tangues , où à un moment tu sors la tête de l’eau , où parfois tu as la sensation de t’enfoncer dans les profondeurs. La solitude devient quelque chose de pesant, mais simplement parce que tu luttes contre le courant.

Tu luttes parce que d’une façon tu ne veux pas te faire face, tu as peur de ce que tu peux découvrir en regardant au fond de toi. Faire face à ses parts d’ombres, à ces moments qui reviennent parce que l’ Égo se joue de toi et te renvoie des images du passée, des images où tu t’es senti mal, où tu as fait des erreurs. Mais alors quelle est la bonne solution au juste ?

Est-ce que c’est de se jeter à corps perdu dans la solitude ? De broyer du noir et de s’enfoncer petit à petit ? De casser cette solitude en la remplissant avec tout ce que l’on peut (de la personne à qui l’on va adresser la parole dans un magasin, de l’ami que l’on va appeler 4 fois dans la semaine alors qu’on ne lui donne pas signe de vie depuis des mois). Ce besoin instantané à satisfaire où tu as besoin d’avoir quelqu’un ou quelque chose, quoique ce soit qui puisse te faire oublier que là tu es seul face à toi-même. Et ça c’est un moment difficile, ce sont des moments difficiles ! Mais ce moment nous l’avons tous vécu de façon consciente ou inconsciente. Alors pour ne pas souffrir, notre Égo nous pousse à remplir ce vide en s’abrutissant devant la télé, sur les réseaux sociaux, les applis de rencontres, se noyer des heures sur Facebook, les vidéos tiktok… Qui ne l’a pas déjà fait ? On tressaille dès que quelqu’un a liké notre publication, on saute dès que l’on reçoit un message. On se met à discuter avec des inconnus derrière notre écran. À ce moment on a la satisfaction de ce besoin. Mais à ce moment où nous discutons, il est possible de ressentir une irritation parce que les discussions tournent rond ou sont plates. Le sentiment d’incompréhension est encore plus fort. C’est comme lorsque l’on va discuter avec un collègue de travail, juste parce qu’on est seul dans son bureau depuis quelques heures. Il n’est pas notre ami, il ne nous attire pas habituellement, mais on y va parce qu’on a été seul pendant un long moment et on a besoin d’interaction sociale. Peut-être qu’à un moment donné, seul dans ce bureau, on a croisé nos pensées profondes. Ce qu’il y a à l’intérieur de nous, on en a peut-être eu peur. Et si tous les chemins menaient à un moment donné à cette période de solitude parce qu’elle est nécessaire à notre évolution, à notre compréhension de nous-même. Je ne parle dans ce post de quelque chose d’abstrait, que j’aurais glané au fil de mes lectures. Mais je parle de ce que j’ai expérimenté et que j’ai recueillis au cours de mes consultations. Ce sentiment d’inconfort je l’ai reconnu par mes lectures passées, en lisant je me disais justement que ce sentiment de solitude je n’aurais pas besoin de l’éprouver puisque j’étais entourée. C’est vrai, il me suffisait juste de prendre mon téléphone et d’envoyer un message, si un ami n’était pas disponible, un autre l’était. Et puis finalement je ne me confrontais pas à ma solitude. C’est une façon de s’attacher à notre zone de confort, à quelque chose de palpable. C’est une chose difficile à expérimenter. Mais une fois que l’on commence à y rentrer, que cette sensation de malaise est passée que ce soit en quelques heures, jours ou mois en fonction des personnes, on commence à entrevoir autre chose. On commence à apprécier cette nouvelle présence que l’on a tellement repousser à coup de pieds, de poings, à coup de pleurs ou de cris, à coup de regard dans le miroir où l’on se demande ce que l’on fait sur terre. On martèle que l’être humain n’est pas fait pour vivre seul. Alors certes, nous sommes faits pour avoir des interactions que ce soit sociale ou intime. Mais cette introspection qui peut paraitre douloureuse est en fait salvatrice ! Parce qu’elle nous permet de voir réellement ce dont nous avons besoin. Parce que le jeu c’est aussi de reconnaitre ces moments où ce n’est plus nous qui parlons mais l’Égo ! Cette petite voix dans la tête qui va secouer et renvoyer ces images. Le comprendre que cette voix à l’intérieur de nous ce n’est pas notre Moi profond mais l’Égo, c’est révélateur. On désamorce le pilotage automatique de notre vie que l’on a cédé à l’ Égo. Et on finit par accepter conventionnellement ce que personne n’accepterait de prime abord, ces zones d’ombres, ces parts de nous même que nous n’avons pas envie de voir… Tout simplement parce que socialement c’est inacceptable. Ces moments où on n’a pas envie. Ces moments qui nous agacent chez les autres mais où on ne prend pas le temps de regarder en face en nous disant « ça m’agace ce qu’il fait… Mais je le fais aussi ». Cet effet miroir nous permet de désamorcer l’Égo.

Les médias sont parfois une bonne chose, parce qu’ils peuvent nous ouvrir à une certaine information, certaines nouveautés auquel on n’aurait pas forcément eu accès. Mais parfois ils nous abrutissement aussi. Alors une détox est nécessaire de temps en temps. Je ne vous dis pas d’aller enterrer son téléphone et son ordinateur au fond du jardin, tel la boite de Pandore. Mais peut-être simplement d’accepter de poser tout ça. Pour dire bonjour à cette solitude !

Accepter parfois d’avoir mal et de souffrir ce n’est pas de la perversion envers soi-même, mais c’est utile pour révéler quelque chose de plus beau après. Nous sommes dans un monde du tout ou rien. Nous ne voulons pas voir ce qui est négatif alors qu’on le pointe du doigt dès que nous jugeons quelqu’un ou quelque chose. On met du positivisme partout. Mais pour connaitre ce qu’il y a de lumineux en nous, il faut faire connaissance avec sa part d’ombre et surtout accepter qu’on en a une ! Et par cette solitude temporaire, que l’on fait consciemment, on arrive à la distinguer cette part d’ombre. Petit à petit on arrive a comprendre que nous sommes quelqu’un de normal, que nous ne sommes pas différents des autres. C’est juste le moment de nous accepter tout entier. Lorsque la solitude ne pèse plus, c’est qu’on a fait de chemin. Petit à petit les voiles se lèvent les uns après les autres. Le fardeau que l’on porte devient de moins en moins lourd et on se rend compte que nous ne sommes jamais seul car notre présence nous suffit. Vous êtes ce qu’il y a de meilleur pour vous-même, et si vous vous AIMEZ vous-même, alors vous pourrez aimer les autres en retour.

À bientôt à l’atelier des Rêves !