Le rôle de nos filtres de perception dans notre quotidien

Hello mes petits Rêveurs et si on parlait de notre perception de la réalité qui nous joue parfois des tours dans notre communication avec les autres et notre perception du monde. Communiquer les uns avec les autres est plus complexe qu’il n’y paraît. Tout ce qui sort de notre bouche est analysé par le cerveau de notre interlocuteur, découpé et façonné pour être compris. La façon dont nous parlons, le ton employé, la gestuelle sont des messages que le cerveau traite pour acquérir une compréhension. Alors pourquoi n’arrivons-nous pas à nous faire comprendre parfois ? C’est à cause des filtres de perception ! qui nous a été donné était celui d’un parent mort, ou du frère mort avant notre naissance peut influencer notre vie ? Et si la maladie dont je souffre venait de secrets ou de non-dits familiaux ? Est- ce que je répète le schéma des femmes de ma famille ? Voilà autant de questions auxquelles la psychogénéalogie ou le transgénérationnel répondent.

MEDICAL

Alexandrine Louvié

2/24/2023

Sommaire

1.Qu'est qu'un filtre de perception ?

2.Les filtres conditionnent notre manière de voir le monde

3.La prise de conscience : la base du changement

Qu'est-ce qu'un filtre de perception ?

Les filtres de perception sont la façon dont nous percevons la réalité. Ces filtres nous sont propres. Ils dépendent de notre vécu réel ou emprunté, de nos émotions, de nos 5 sens, de notre éducation, de nos croyances, des traumatismes éventuels. Ils sont induits par nos parents, nos enseignants, nos amis.

Imaginez chez l’ophtalmologiste, vous êtes assis sur le fauteuil du spécialiste prêt pour faire le diagnostic de vos nouveaux verres. Le médecin place l’appareil et y installe différents verres, en fonction de ce que vous lui dites il ajuste ses filtres pour que vous perceviez les choses nettes. Votre vue est claire et vous pouvez percevoir ce qui vous entoure. Ces filtres ainsi positionnés vous donnent votre vision de la réalité. Ces filtres sont aussi appelés biais cognitifs.

Nos filtres conditionnent notre façon de voir le monde

De la même façon que nous percevons une conversation comme étant agréable, tendue, joviale ou froide, notre façon de percevoir le monde qui nous entoure dépend aussi de nos émotions et nos pensées.

Si vous pensez que le monde est violent, alors vous allez relever autour de vous le moindre fait en rapport avec ça. Vous ne porterez pas attention aux choses positives que vous pourrez croiser, puisque votre esprit sera focalisé dessus.

Par exemple, vous pensez que tous les politiciens sont corrompus. Dès que vous apercevrez ou entendrez la mise en examen d’un homme politique, vous vous conforterez dans vos croyances. « Tous des pourris ! » vous direz-vous. Vous ne porterez pas attention à Mr Duchmol, élu de sa région, qui a soutenu une association d’aide aux violences conjugales en organisant des collectes de fonds. Vous irez même jusqu’à penser que c’est juste pour se faire de la bonne presse.

La prise de conscience : la base du changement

Nos croyances peuvent être un filtre qui pèse lourd dans la balance du jugement. Mais tout cela est aussi activé par l’Égo. « Pensouillard » comme aime l’appeler Serge Marquis, qui vous envoie des films du passé destiné à juger ce que vous percevez. La prise de conscience de ce jeu interne est déjà un premier pas.

Ces images dans ma tête n’ont rien à voir avec ce que je vis en cet instant, car il vient du passé et ne peut plus être réécrit. Mais ce qui se joue devant moi est le moment présent. C’est un nouvel évènement. Alors comment je me sens ? Est-ce que mes émotions n’altèrent pas la réalité ? Quel est l’intention de la personne en face de moi à cet instant ? Ai-je assez d’élément pour me faire une idée ou je dois approfondir la conversation ?

Bibliographie

«« On est foutu on pense trop », Serge Marquis édition pocket

« Du perfectionnisme à l’optimalisme : apprentissage de l’imperfection », Tal Ben Sahar, édition de poche

« Du Désir au plaisir de changer », Françoise Kourilsky, éd Dunod 2014

femme mettant en place
femme mettant en place
introspection sur ses émotions
introspection sur ses émotions

Selon George Berkeley (évêque et philosophe irlandais du XVIIIème siècle) l’homme ne perçoit ce qui l’entoure que dans les limites restreintes de ses capacités sensorielles. Ainsi en fonction de notre milieu social, culturel, géographique, intellectuel ou imaginaire nous percevons un fait de différentes façons. À cela il faut inclure la perception de nos sens, mais aussi nos émotions.

Les croyances que nous développons par rapport à notre vécu sont un autre biais cognitif. Ces croyances vont générer également des comportements appelés mécanismes de défense.

Revenons à notre ophtalmologiste qui nous a permis, via ses filtres, de voir les choses nettement. Ce que nous voyons nettement l’est pour nous seul. Si le patient suivant vient essayer cette composition de filtres, il ne verra pas les choses aussi clairement.

Prenons un exemple. Je vous marche sur le pied. Le fait est que je vous marche sur le pied et que ça vous fait mal. Ce qui en ressort c’est que je vous ai fait souffrir. Maintenant penchons nous sur l’intention. Est-ce que je vous ai marché sur le pied sans faire exprès? Dans ce cas là mon intention n’était pas de vous faire souffrir. Ou alors vous m’êtes antipathique et je vous ai marché sur le pied intentionnellement parce que vous m'agacez. Dans ce cas-là, mon intention était de vous faire souffrir. En fonction de nos émotions et de nos filtres de perception, cet évènement n’aura pas pour vous la même signification, ni le même impact.

Vous êtes maître de votre existence mes petits rêveurs, vous ne subissez pas les aléas de la vie. En fonction de votre état émotionnel et de vos filtres vous percevez la vie. Mais les filtres se dissipent les uns après les autres lorsqu’on fait connaissance avec soi-même et que prend conscience de ces biais cognitifs. Il ne tient qu’à vous de voir le monde différemment. Ne passez pas d’un extrême à l’autre, apportez juste quelques nuances de couleurs, vous ouvrirez ainsi le champ des possibles.